Au sud-est du département du Nord, quasiment au centre de la région des Hauts de France, la ville du Cateau-Cambrésis est posée dans la vallée de la Selle, petit affluent de l’Escaut, un territoire bordé à l’est par les prairies et les bocages de la Thiérache, au sud par les départements de l’Aisne et du Pas-de-Calais. Cambrai est à 25km, Valenciennes à 32km, Saint-Quentin à 42 km. Un carrefour, depuis toujours zone d’échanges mais aussi route des invasions.
La ville du Cateau-Cambrésis entre dans l’histoire au début du Moyen Age quand elle est fortifiée par le comte-évêque de Cambrai – seigneur du territoire au nom des empereurs du Saint-Empire romain germanique - sous le nom de Castellum. Elle se développe autour de l’abbaye Saint-André fondée en 1021 dont ne subsiste aujourd’hui que l’ancienne abbatiale, l’église Saint-Martin.
Elle entre dans la « grande » histoire au milieu du XVIe siècle quand y sont signés les 2 et 3 avril 1559 les traités de paix mettant fin à près de cinquante années de guerre entre la France et l’Espagne. Des traités, fruits de longues négociations, qui ne sont pas seulement des dates parmi d’autres dans la diplomatie européenne : la paix du Cateau-Cambrésis entérine pour cinquante ans l’hégémonie de l’Espagne en Europe. Durant ces mêmes décennies, le royaume de France se débat dans d’interminables et sanglantes guerres de religions. Ce n’est qu’avec Louis XIV, à partir des années 1660, que la France reprend une domination politique en Europe. Mais durant ce milieu du XVIIe siècle, Le Cateau et sa région ont été, encore et encore, le théâtre de violents combats, rapines, destructions qui auront ravagé le pays.